Le harcèlement au travail
- Ounissa MOHDEB, Juriste généraliste
- 25 mai
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Dernière mise à jour : 28 mai

Le harcèlement au travail constitue l’une des principales causes de souffrance pour les salariés. En effet, ce phénomène porte une atteinte significative à la santé mentale, entraînant des répercussions majeures tant sur le plan personnel que professionnel des individus.
Par ailleurs, bien que largement documenté et mieux identifiés, le harcèlement au travail demeure encore aujourd’hui souvent banalisé et insuffisamment pris en considération au sein des milieux professionnels.
Ce délit, se caractérise par un ensemble d’agissements ou de comportements répétés, hostiles et dégradants, qui ont pour effet de porter atteinte à la dignité et à l'intégrité physique ou mentale d’un salarié. Ce qui altère considérablement ses conditions de travail de manière significative.
Ces actes, peuvent émaner d’un supérieur hiérarchique, d’un collègue ou d’un groupe de personnes, s’inscrivent dans la durée et créer un environnement professionnel intimidant, déstabilisant voir humiliant.
Au regard du droit algérien, le harcèlement au travail constitue une pratique prohibée inscrite à l’article 6.3 de la loi n°90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail. Ce dernier énonce : « Dans le cadre de la relation de travail, les travailleurs ont également le droit : au respect de leur intégrité physique et morale et de leur dignité ».
Par ailleurs, en matière de harcèlement sexuel, le Code pénal algérien prévoit à l’article 341 bis :
« Est réputée avoir commis l'infraction de harcèlement sexuel et sera punie d'un emprisonnement de deux (2) mois à un (1) an et d'une amende de cinquante mille (50.000) DA à cent mille (100.000) DA, toute personne qui abuse de l'autorité que lui confère sa fonction ou sa profession, en donnant à autrui des ordres, en proférant des menaces, en imposant des contraintes ou en exerçant des pressions, dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle. »